Kinshasa, République Démocratique du Congo, 19 février 2014 -- Le Ministre de la Santé Publique de la RDC, le Dr Félix Kabange Numbi a ouvert les travaux de la 7ème réunion du Comité de pilotage du Projet de renforcement de la surveillance épidémiologique intégrée en Afrique centrale (SURVAC) en la salle de conférence de l'OMS à Kinshasa. C'était en présence du Représentant de l'OMS en RDC, du Directeur du Contrôle et de la Prévention des maladies transmissibles du Bureau régional de l'OMS pour l'Afrique, de la Chargée de Programme Polio à la Fondation Bill & Melinda Gates, des représentants de  CDC-Atlanta, de CDC-Foundation et de nombreux experts des parties prenantes et des participants des trois pays concernés- le Cameroun, la République Centrafricaine et la République Démocratique du Congo.

Selon le Ministre de la Santé Publique, ''cet atelier a comme principaux objectifs de: i) renforcer la coordination des interventions des partenaires du Projet SURVAC, ii) discuter de la durabilité des initiatives, iii) faire la démonstration de l'opérationnalité du logiciel de gestion des données SIMR Hebdo''.

Au regard des défis que pose le système de surveillance épidémiologique dans la région, ''le Ministère de la Santé Publique attend beaucoup de ces travaux qui pourront baliser le chemin vers une amélioration et un développement de notre système de télécommunication en matière de surveillance par l'appropriation de nos pays de toutes les technologies novatrices de communication'', a ajouté le Dr Kabange Numbi.

L'un des résultats attendus du Projet SURVAC était de renforcer la performance des systèmes de surveillance des trois pays susmentionnés dans le but de permettre une réduction sensible de la morbidité et de la mortalité des maladies prioritaires, ainsi que celles évitables par la vaccination.

C'est dans ce contexte que la Fondation Bill & Melinda Gates avait octroyé en 2009, une allocation d'une valeur de 25 millions de dollars américains aux trois pays concernés dans le but de les aider à renforcer les activités de surveillance, en développant, entre autres, des systèmes de communication et de gestion des données capables d'aider les experts en santé publique d'être informés en temps réel, pour une prise de décision relative à une intervention sanitaire, dès lors qu'il s'agit de faire face 'quand' et 'comment' aux menaces de certaines maladies chroniques et émergentes.

''Nous devons nous convaincre que nous n'allons pas nous arrêter en si bon chemin'', a déclaré pour sa part le Représentant de l'OMS en RDC, le Dr Joseph Waogodo Caboré, plaidant pour l'obtention d'une nouvelle allocation auprès des mêmes bailleurs en vue d'une extension du Projet SURVAC pour les cinq prochaines années. Selon lui, ''SURVAC a suscité beaucoup d'espoir dans les pays et nous devons refuser d'être des complices soumis aux endémo-épidémies''. Il a souligné la ''volonté commune de regarder dans la même direction, en vue de contribuer véritablement à la réduction de la souffrance et de sauver de la mort des millions de personnes qui nous tendent leurs mains, des mains meurtries par le désespoir''.

Pour consolider les réalisations du Projet SURVAC de ces cinq dernières années et avoir des perspectives financières prometteuses, le Directeur Afrique du Projet au sein de CDC-Foundation, le Dr Luke Nkinsi a promis de ''travailler d'arrache-pied avec les équipes Pays, afin de mettre en place des mécanismes et stratégies qui devront assurer une intégration efficace et complète des activités dudit Projet au sein des structures des Ministères de la santé des trois pays cibles''.

Prenant la parole à son tour, Mme Sue Gerber, Chargée du Programme Polio dans l'équipe des Opérations Pays au sein de la Fondation Bill & Melinda Gates a indiqué que le Projet SURVAC avait démontré clairement ''une valeur ajoutée depuis sa mise en oeuvre'', notamment dans l'utilisation de la base des données pour l'introduction des nouveaux vaccins - notamment contre le rotavirus dans les 3 pays de l'Afrique centrale, la formation des apprenants à travers l'épidémiologie de terrain ainsi que le laboratoire pour l'appui dans l'investigation de nombreuses flambées et la surveillance - ''mais qu'il y avait encore des défis majeurs qui restent à relever afin de consolider les acquis déjà enregistrés''.

''Mon espoir est de voir le Comité de pilotage avaliser les recommandations des équipes Pays et des partenaires en vue d'un appui substantiel, en termes de durabilité et de stabilité du Projet qui a démontré une valeur ajoutée au cours des cinq dernières années'', a dit Mme Gerber. Lesdits travaux se déroulent à Kinshasa du 17 au 20 février 2014.

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